C’est icy purement l’essay de mes facultez naturelles, et nullement des acquises : Et qui me surprendra d’ignorance, il ne fera rien contre moy : car à peine respondroy-je à autruy de mes discours, qui ne m’en responds point à moy, ny n’en suis satisfaict. Quand il se trouveroit plus d’hommes qu’au temps passé, qui meritassent nostre ordre, il n’en faloit pas pourtant corrompre l’estimation. De vuider et desmunir la memoire, est-ce pas le vray et propre chemin à l’ignorance ? Ce qui conforte le plus nostre conception est, qu’on l’ha ainsi nommé, à cause de sa voix : & de vray qu’on regarde les fables d’Ovide du Coeyx, lon trouvera tout de mesme en luy que Itis. Les Coquus, Grues, Cocs, Canes, & tels autres, sont nommez à cause de leur voix. Dira l’on pas que c’est pas rencontre de quelque matiere en une autre qui avoit tel douaïre en sa puissance ? Et si ne suis pas trop facile au change, d’autant que j’apperçois aux opinions contraires une pareille foiblesse. Il ne faut pas vouloir mourir pour se venger, comme fit Gobrias : Car estant aux prises bien estroictes avec un seigneur de Perse, Darius y survenant l’espée au poing, qui craignoit de frapper, de peur d’assener Gobrias : il luy cria, qu’il donnast hardiment, quand il devroit donner au travers tous les deux
Considerons donq pour ceste heure, l’homme seul, sans secours estranger, armé seulement de ses armes, et despourveu de la grace et cognoissance divine, qui est tout son honneur, sa force, et le fondement de son estre. Avant que poursuyvre à son histoire, voulants en faire ample discours, & ne luy sçachants aucun nom Françoys, ferons voir ce qu’en avons observé. Pour monstrer que ce discours n’est mis en avant sinon à bonne occasion, fault premierement voir la version du texte du second chapitre du cinqiesme livre de l’histoire d’Aristote de la nature des animaux. Nous n’avons moult grandes enseignes à les soupçonner Balearicas Grues : Car ne le trouvons es autheurs, sinon en Pline au trente-septiesme chapitre de l’unziesme livre, ou est escrit, Grus Balearica cirrum in capite gestat. Mais à fin que puissions donner foy à nostre dire, & alleguer noz tesmoins, l’avons fait voir au dixseptiesme chapitre du second livre Machines de travail des métaux noz observations. Dis tu par ta foy ? Les souffrances qui nous touchent simplement par l’ame, m’affligent beaucoup moins qu’elles ne font la pluspart des autres hommes : partie par jugement (car le nombre estime plusieurs choses horribles, ou evitables au pris de la vie, qui me sont à peu pres indifferentes) ; partie par une complexion stupide et insensible que j’ay aux accidents qui ne donnent à moy de droit fil, laquelle complexion j’estime l’une des meilleures pieces de ma naturelle condition
Nous pouvons juger de cela : Nous pouvons aussi dire, que les elephans ont quelque participation de religion, d’autant qu’après plusieurs ablutions et purifications, on les voit haussans leur trompe, comme des bras ; et tenans les yeux fichez vers le Soleil levant, se planter long temps en meditation et contemplation, à certaines heures du jour ; de leur propre inclination, sans instruction et sans precepte. Il nuit à l’emprunteur et le spolie, car il est évident que si Pierre, Jérôme, Valère et Guillaume doivent rendre une valeur plus grande que celle qu’ils ont reçue, il n’y a pas équivalence de services, et que la valeur qu’ils rendent en plus étant produite par eux et prélevée par d’autres, ils sont spoliés d’autant. Cap, m. N’est pas nais Francois, Car le Francois dit chef, ce que le Gascon dit Cap, Et l’Espagnol Cabo, & l’Italien Capo, tous quatre issans du Latin Caput. Cap bianco, Quasi dicas Caput album, Erithrae, Leucimme, voyez Cabo, & Cap. La raison d’icelle est parce que & κεφαάλή en Grec & Caput en Latin, signifient aussi Vertex, ceruix, summa pars. L’ensemble des facultés est la Raison
Un autre chien estant à la garde d’un temple à Athenes, ayant aperçeu un larron sacrilege qui emportoit les plus beaux joyaux, se mit à abbayer contre luy tant qu’il peut : mais les marguilliers ne s’estans point esveillez pour cela, il se meit à le suyvre, et le jour estant venu, se tint un peu plus esloigné de luy, sans le perdre jamais de veuë : s’il luy offroit à manger, il n’en vouloit pas, et aux autres passans qu’il rencontroit en son chemin, il leur faisoit feste de la queuë, et prenoit de leurs mains ce qu’ils luy donnoient à manger : si son larron s’arrestoit pour dormir, il s’arrestoit quant et quant au lieu mémes. Qu’ils viennent, & on leur dira ce qu’ils auront à faire, Conueniant ad imperia accipienda. Il ne falloit pas seulement qu’ils combattissent et mourussent constamment, mais encore allegrement : en maniere qu’on les hurloit et maudissoit, si on les voyoit estriver à recevoir la mort
Si nous auons failli en quelque chose, di le, Si quid peccatum est à nobis, profer. Quid si redeo ad illos qui aiunt, Quid si nunc caelum ruat ? Comme qui diroit. Tu me raconte merueilles, Quid narras ! Quid istuc verbi est ? Dire qu’elle est cause de nostre paour, Coferre timorem suum in rem aliquam. Pour dire encore un mot sur mon premier propos, je ne conseille non plus aux Dames d’appeller honneur leur devoir : ut enim consuetudo loquitur, id solum dicitur honestum quod est populari fama gloriosum ; leur devoir est le marc, leur honneur n’est que l’escorce. Dire à quelqu’vn Bon iour, ou Dieu vous gard, Dicere alicui saluere. ¶ Croire aucun, Credere alicui. Et il est vrai que si nous regardons les statistiques, il ne semble point que les associations coopératives de production soient beaucoup plus nombreuses, ni plus puissantes en France que dans les deux autres pays. La Chine elle-même, qui est à peine ouverte aux Anglais depuis 1840, a vu son île de Hong-Kong transformée, le lendemain du traité, en un vaste entrepôt de marchandises britanniques, qui recevait déjà, en 1844, une valeur de 324,175 fr. Phocion, à un homme qui luy troubloit son propos en l’injuriant asprement, n’y fit autre chose que se taire et luy donner tout loisir d’espuiser sa cholere ; cela faict, sans aucune mention de ce trouble, il recommença son propos en l’endroict où il l’avoit laissé